La 2ème édition de la « Journée diabète et obésité des Hauts-de-France » a eu lieu à Mégacité à Amiens le 25 mai 2023. Pour mieux comprendre la genèse de cet événement et les enjeux qui en découlent, nous avons rencontré le Pr Jean-Daniel Lalau, professeur de nutrition, chef de service d’endocrinologie-diabétologie-nutrition au CHU d’Amiens et organisateur de cette journée.

Pouvez-vous nous raconter le principe de cette journée ?

Il s’agit de la seconde pour les Hauts-de-France, mais c’est en fait la cinquième édition pour la Picardie, avec une journée qui se tient tous les 2 ans depuis 2014 avec, bien sûr, une parenthèse pendant la pandémie.

Le dispositif a été conçu ainsi : deux composantes, l’une dédiée aux professionnels, la seconde ouverte au public, et une session commune pour ces deux composantes, en l’occurrence sur l’obésité.

Quel était le programme pour les professionnels ?

Pour la partie “pro”, l’idée était de faire du lien entre les professions concernées par les problématiques de santé : médicaux, paramédicaux, surtout des infirmiers, mais pas seulement, avec d’autres métiers encore (diététiciens, psychologues, métiers concernés par l’activité physique adaptée, travailleurs sociaux et institutionnels), et ce, en regard de trois thèmes : « Le sujet malade », « Le soignant », et « L’environnement ».

L’ensemble est coordonné grâce à une formule variée et tonique je crois : des topos d’actualité conclus par la présentation d’une problématique qui est reprise ensuite lors d’ateliers pratiques, des symposia d’approfondissement (sur le risque vasculaire très élevé, les nouvelles technologies, et le lien entre environnement et métabolisme), une partie commune aux deux composantes donc, un bel espace d’exposition, avec des stands divers et variés, et enfin, un événement musical terminal.

Les temps forts sont assurément les ateliers, comme autant de lieux d’échanges interprofessionnels autour de sujets pratiques. Nous sommes bien des praticiens !

Et pour le grand public ?

La composante “ouvert à tous” se déroule quant à elle en deux temps : le premier avec des conférences sur des sujets de société, pour tenter de répondre à des questionnements : « Aliment et environnement ? », « Une ou des obésité(s) ? », « Manger en société ? » et « Des patients soignants ? » ; et la partie commune aux deux publics sur l’obésité, et plus précisément sur l’activité des CSO (Centres Spécialisés de l’Obésité) des Hauts-de-France. Nous sommes en effet la seule région de France, je crois, à coordonner nos CSO.

Quels étaient les enjeux de cette deuxième édition ?

D’accroître encore et toujours le lien, en œuvrant pour qu’à chaque édition il y ait le plus de métiers possible représentés. En ce qui concerne les enjeux autour de la prévention et de la prise en charge de l’obésité, il s’agit avant tout de faire se rencontrer et échanger les métiers concernés, et les publics également. Pour des contacts et des échanges sur place, bien sûr, et secondairement aussi, à mesure des premiers contacts.

Quelles innovations ont été mises en avant ?

Dans le diabète, le déploiement de nouvelles médications et de nouvelles technologies (dont l’insulinothérapie automatisée) a été particulièrement abordé cette année. Dans l’obésité, nous avons traité le développement d’actions sensibles de premier recours, notamment chez l’enfant, et en lien étroit avec une association de patients – l’Association des Petits Poids, partenaire par voie de conventionnement des actions du CHU d’Amiens !

La télésurveillance a-t-elle été abordée ?

Bien évidemment cet aspect a été traité lors des ateliers et du symposium dédiés aux nouvelles technologies. Et était présent aussi à travers l’exposition de partenaires !

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Les 10 et 11 mai derniers, les Journées Antillaises de Diabétologie et Endocrinologie (JADE) se sont tenues au Gosier, en Guadeloupe. Pour savoir ce qu’il faut retenir de cette 11éme édition, nous avons interrogé l’un des co-présidents, le Dr Jean-Paul Donnet, endocrinologue-diabétologue à la Clinique de Choisy le Gosier (Guadeloupe), ainsi que l’une des intervenantes, le Dr Pauline Schaepelynck, endocrinologue-diabétologue au CHU de Marseille.

Bilan de l’édition 2023 et perspectives avec le Dr Jean-Paul Donnet

Pouvez-vous nous faire un bilan de l’édition 2023 ?

Cette édition a bien marché, malgré une date qui n’était pas optimale pour beaucoup des participants habituels. Et c’est d’ailleurs ce qui va nous amener, pour la prochaine édition, à nous resituer vers nos périodes classiques qui avaient été perturbées par la pandémie. Nous allons ainsi très probablement revenir au mois de janvier, sûrement fin janvier, à préciser en fonction des disponibilités et sans interférer avec d’autres manifestations. Ceci étant dit, ce fut tout de même un bon cru, avec des salles pleines pour chaque session, et, au total, plus de 150 inscriptions.

Quelles sont les thématiques phares qui ont été traitées cette année ?

Comme chaque année, tout ce qui a attrait à la technologie, mais aussi, et qui est très important, le vécu de la technologie, qui avait peut-être été un peu négligé dans les thèmes abordés jusque-là et, visiblement, cela a beaucoup plu aux participants. Nous avons été étonnés par la participation, que ce soit des médicaux, mais également des paramédicaux, qui vraiment ont été très intéressés par ces sessions. Ensuite, le sujet très transversal que représente l’obésité, la chirurgie de l’obésité, a également été beaucoup apprécié, alors que c’était plutôt sur les créneaux dédiés à l’endocrinologie. Nous avons nettement dépassé les audiences habituelles. Pour finir, je pense à la thématique éducation et notamment l’adaptation des outils éducatifs.

Une session vous a-t-elle particulièrement marquée ?

Effectivement, je pense à l’intervention très intéressante de Marc Breton. Sur la cohorte de tous les patients sous Control-IQ, il a analysé tous les facteurs utiles dans les réglages des paramètres pour la mise sous boucle fermée : ceux qui influençaient le plus les facteurs glycémiques (temps dans la cible, HbA1C…), ceux avec la moindre incidence possible sur les risques d’hypoglycémie… Je viens d’ailleurs de le mettre en pratique pour les nouvelles mises sous boucle fermée et c’est assez magique, avec des résultats immédiats. Je tiens vraiment à insister sur cette intervention, car je crois qu’une partie de la salle n’a pas compris l’importance de ce qui a été présenté. Le Dr Breton nous a donné des outils fabuleux pour la simplification de la mise sous boucle fermée. Nous avons les recettes pour que cela fonctionne quasiment tout de suite.

Est-ce qu’il y avait des interventions qui abordaient plus spécifiquement les problématiques rencontrées aux Antilles ?

Oui, tout à fait. Il y avait une session, qui a très bien fonctionné également, sur l’ETP adaptée au public antillais, présentée par l’une de nos consœurs martiniquaises, Monique Lahely. Ce n’est pas la première fois qu’elle intervenait à JADE et, cette année, elle a fait le point sur l’évolution de son outil E.T.A.P.E. C’était vraiment très intéressant.

Par ailleurs, en ce qui concerne les outils d’éducation, nous travaillons à en adapter au contexte antillais. Nous envisageons d’une part, avec le Dr Saïd Bekka, de décliner le logiciel de réalité virtuelle d’éducation au diabète CARE INNOV avec des thèmes plus antillais. Et d’autre part, toujours avec le Dr Saïd Bekka, nous pensons développer un versant antillais pour l’outil de Novo Nordisk sur les index glycémiques, avec des modes de cuisson et des légumes antillais par exemple. 

Le passage en droit commun de la télésurveillance est acté pour le 1ᵉʳ juillet. Comment l’abordez-vous ? Est-ce déjà d’actualité aux Antilles ?

Nous utilisons déjà beaucoup la télésurveillance, et nous basculons sur l’outil spécifique pour la télésurveillance en droit commun, Glooko XT®. C’est donc tout à fait d’actualité, d’autant que c’est déjà pour nous un outil quotidien. Cette thématique a d’ailleurs été abordée lors de JADE, avec notamment le Dr Saïd Bekka comme intervenant.

Quelles sont les perspectives pour l’édition 2024 ?

Il s’agit toujours de la même recette fondamentale, c’est-à-dire qu’il y aura toujours, bien sûr, la partie technologique. D’ailleurs, c’est souvent l’occasion de dévoiler des nouveautés, puisque, historiquement, JADE a lieu en amont de tous les autres congrès tels que ATTD, SFD… Du fait du calendrier, ce n’était pas le cas cette année, nous étions plus dans le bilan de ce qui s’était passé, alors qu’habituellement, nous sommes plutôt dans l’ouverture de la porte ! Donc, en plus de cette grosse partie dédiée à l’évolution des nouvelles technologies, nous aimerions proposer des sujets de diabétologie peut-être plus classiques et plus pratiques, avec des focus sur les nouveautés thérapeutiques. Évidemment, il y aura également des thématiques autour de l’endocrinologie. Mais, je ne peux pas vous préciser aujourd’hui les sujets abordés. Notre pré-programme devrait être bouclé a priori fin juin.

Autre possible nouveauté, une ouverture vers le continent américain francophone. En effet, jusqu’à présent notre public était essentiellement composé de médecins, spécialistes et de paramédicaux antillais et métropolitains. Nous travaillons étroitement, et les retours sont très positifs, avec nos collègues canadiens, qui montrent un intérêt important à nos journées, d’autant que, pour eux, c’est assez facile de venir en Guadeloupe (même fuseau horaire, plusieurs liaisons aériennes directes par semaine…). Ils devraient d’ailleurs participer à l’élaboration du programme.

La télésurveillance avec le Dr Pauline Schaepelynck

Qu’est-ce qui vous a particulièrement intéressé cette année ?

Le congrès était très axé sur la boucle fermée et toutes les technologies appliquées au diabète. Et c’est vrai que c’est l’esprit même du congrès. Nous avons donc parlé technologies, études cliniques, nouveaux systèmes de boucle fermée, etc. Mais ce qui était particulièrement intéressant cette année c’est qu’il y a eu plusieurs sessions qui ont traité de ce que la technologie a fait évoluer dans la relation humaine, dans la relation du professionnel de santé et de son patient. En effet, au-delà des bénéfices en termes d’efficacité de ces nouvelles technologies, qui sont vraiment au rendez-vous, nous avons pu également voir des bénéfices en termes humains. Paradoxalement, alors que cette technologie peut faire peur, elle peut aussi rapprocher le patient de son professionnel de santé. J’ai le sentiment que cette année nous avons trouvé un équilibre entre technicité, humanité et relation de soins, car c’est aussi le cœur de notre métier. J’ai également trouvé l’atelier d’Alain Golay sur l’empowerment en pratique passionnant. Il montrait notamment en quoi la boucle fermée pouvait renforcer le pouvoir d’agir du patient. Par ailleurs, à côté de la technologie, la plénière inaugurale était centrée sur la greffe d’îlots avec un face-face par rapport à la boucle fermée. En bref, c’était vraiment un congrès très équilibré et passionnant.

La télésurveillance a-t-elle été abordée ?

Oui, bien sûr, car elle a toute sa place dans la mise en route et même le suivi au long cours de la boucle fermée. Il y a eu notamment l’atelier Télésurveillance et systèmes de boucle fermée, durant lequel le Dr Saïd Bekka a présenté la solution Glooko XT® de manière très interactive. Il a fait travailler les participants en groupe sur des données de la plateforme, puis en a fait une synthèse. Il a bien souligné l’importance du vocabulaire à utiliser. Car, en effet, la technologie peut effrayer les patients, « Docteur, vous parlez de télésurveillance : vous allez me surveiller, regarder tout ce que je fais ? ». Et il y a tout un vocabulaire associé : téléchargement, plateforme… qu’il faut savoir vulgariser pour ne pas inquiéter. Une fois que tout est clair pour le patient, celui-ci se rend compte qu’il n’est pas “surveillé”, qu’il a lui aussi accès à ses données et surtout qu’il peut échanger avec son équipe médicale. Cet échange nous permet de pouvoir mettre en parallèle la courbe de glycémie, les données d’insuline au contexte du patient (a-t-il fait de l’activité physique ? A-t-il eu un repas différent d’habituellement ? A-t-il été stressé ?…) et ainsi de faire une vraie analyse et de pouvoir proposer des adaptations si besoin. Il faut avoir cette compréhension des données patients pour pouvoir adapter. Le Dr Saïd Bekka le disait bien « il faut voir pour comprendre et comprendre pour proposer ». Les patients le comprennent bien. et sont généralement très satisfaits et très contents qu’on puisse les accompagner ainsi. Et ce n’est ni compliqué ni trop chronophage. Bien sûr, comme pour tout nouveau traitement ou dispositif, il y a tout de même un temps d’appropriation. Mais avec la courbe d’apprentissage, on va de plus en plus vite. Pour ce qui est de la plateforme Glooko XT®, qui faisait l’objet de l’atelier, la visualisation des données est très simple et, avec un peu de pratique, on va directement aux rapports qui nous intéressent. Au final, par le biais de la télésurveillance, on peut emmener le patient dans cette analyse des données. Ce qui est l’un des objectifs de la boucle fermée : accompagner le patient vers l’autonomie.

Que pensez-vous du passage en droit commun de la télésurveillance ?

Jusqu’à présent la télésurveillance était cadrée par le programme d’expérimentation ETAPES. C’est vrai que certains ont eu un peu de mal à s’y mettre parce que cela semblait compliqué : il y avait un parcours, il fallait déclarer à l’ARS, demander l’autorisation du patient… Cette procédure un peu fastidieuse a pu être un frein. Cependant, avec la boucle fermée, on s’est rendu compte que la télésurveillance était indispensable. Finalement, la boucle fermée a eu comme un effet starter sur la télésurveillance. Le fait qu’elle passe en droit commun c’est vraiment très intéressant. En effet, la boucle fermée étant un nouveau traitement pour le patient, pouvoir avoir un accompagnement à distance est rassurant pour lui. Il peut voir ses données, cela l’aide à prendre confiance. C’est également rassurant pour nous, professionnels de santé, en permettant d’intervenir plus vite pour ajuster des paramètres sans l’inertie parfois induite par les délais entre les consultations. Tout le monde est gagnant. Et le diabète se prête vraiment bien à la télésurveillance. Quand on met en place une boucle fermée, on a besoin d’accompagner le patient dans les premières semaines pour ajuster les paramètres, identifier les difficultés, les freins, etc. La télésurveillance facilite clairement les choses, d’une part sur le plan des résultats métaboliques, car ils sont au rendez-vous, mais aussi je trouve que cela rapproche le patient des équipes et les équipes du patient. C’est étonnant parce que c’est un outil technologique, mais qui renforce la relation de soins. Donc clairement, c’est positif.

Pour en savoir plus : jade-diabete.com

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À l’occasion du congrès de la Société francophone du diabète, le Dr. Saïd Bekka, endocrinologue à l’Institut de diabétologie et nutrition à Mainvilliers, a fait une présentation sur l’intérêt de la télésurveillance pour la mise en place de boucles fermées et sur son utilisation en pratique avec Glooko XT®, anciennement Diabnext. En voici les points clés.

Les boucles fermées existantes

L’intérêt des systèmes en boucle fermée hybride a largement été démontré dans plusieurs études et essais cliniques, ce qui a permis la mise à disposition pour les patients de plusieurs modèles. Dans cette perspective, le Dr. Bekka retient quelques études qui ont permis d’améliorer les connaissances sur les bénéfices de ces innovations. Historiquement, le MiniMedTM 670 G de Medtronic a été le premier à être approuvé par la Food and drug administration (FDA) aux États-Unis. Depuis, d’autres modèles ont été mis sur le marché. En France, nous disposons de :

D’autres dispositifs sont en cours d’évaluation.

Intérêt de la télésurveillance pour la mise en place de la boucle fermée

Pour les patients

La télésurveillance permet d’apporter des réponses à certaines craintes que peuvent avoir les patients vis-à-vis des systèmes de boucles fermées hybrides. Ils vont pouvoir visualiser leurs données glycémiques et insulinémiques sous forme de graphiques clairs. De plus, le fait de pouvoir observer leurs résultats est encourageant. Par ailleurs, ils peuvent être rassurés par cet accompagnement renforcé. En outre, le suivi à distance est une réponse à la “perte de contrôle” que certains patients pourraient ressentir.

Pour l’équipe soignante

Le Dr. Bekka a souligné que les solutions de télésurveillance permettent une surveillance accrue des patients concernés par la mise en place de la boucle fermée. Elles permettent notamment un renforcement du lien, une meilleure gestion des alertes relatives aux fluctuations de la glycémie, une interprétation des données facilitée.

L’utilisation de solutions de télésurveillance est conforme aux recommandations de la Société francophone du diabète (SFD) dans le cadre de la mise en place et du suivi de l’insulinothérapie boucle fermée.

Télésurveillance & boucle fermée : en pratique

Suivi à distance avec Glooko XT® : une solution simple et universelle

La solution Glooko XT® est actuellement compatible avec les dispositifs MiniMedTM 780G de Medtronic et Tandem Control-IQ. D’autres dispositifs sont en cours d’intégration avec la volonté de devenir une plateforme universelle.

En pratique, la mise en place et l’utilisation de la solution Glooko XT® sont simples. Une fois le patient équipé d’une boucle fermée, il s’agit de l’ajouter depuis l’interface Professionnel de santé et de valider son consentement par mail. Le patient peut alors créer son compte sur l’app mobile ou l’interface web. Il pourra télécharger ses données en fonction de ses équipements et l’équipe soignante pourra effectuer un suivi des données à distance (hebdomadaire) complété d’un accompagnement thérapeutique (mensuel). Le paramétrage personnalisé offre la possibilité de définir des seuils d’alerte en fonction de chaque patient et de déterminer les destinataires de ces alertes parmi les membres de l’équipe soignante. Des patients nécessitant un suivi spécifique peuvent être signalés comme prioritaires, ils sont alors identifiés sur le tableau de bord de l’interface.

Une visualisation optimisée des données dans Glooko XT® 

De son utilisation de la plateforme Pro Glooko XT®, le Dr. Bekka retient l’optimisation de l’affichage des données facilitant ainsi leur interprétation et l’ajustement du traitement si besoin. Par défaut, la fiche patient s’ouvre sur le profil CGM ce qui permet de voir rapidement si les résultats sont satisfaisants, et de définir les périodes de la journée sur lesquelles il faut se concentrer si une analyse plus approfondie est nécessaire. Les principales statistiques sont présentées de manière claire : quantité totale d’insuline journalière, ratio basal/bolus, répartition des modes (manuel, sommeil, exercice), arrêts automatiques, variabilité de la glycémie, temps dans la cible…

Des données exhaustives et lisibles

Le Dr. Bekka relève enfin que l’interface propose des courbes quotidiennes précises et légendées de la glycémie, de la quantité de glucides, de l’insuline (patient/automatique versus programmé) ainsi que du mode de la pompe permettant d’identifier les événements (type d’arrêt, purge, bolus…). Elle permet par ailleurs de contrôler le paramétrage de la pompe.

L’innovation par la collaboration

Pour conclure sa présentation, le Dr. Bekka souhaite rappeler qu’il est important que le recours à de nouveaux outils technologiques se fasse en collaboration avec l’ensemble des acteurs du corps médical et des patients ou de ses représentants. Cela permet de proposer des innovations en cohérence avec les besoins et les usages, avec l’objectif d’améliorer la prise en charge des patients.

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Comme chaque année, le congrès de la Société francophone du diabète (SFD) est aussi l’occasion de présenter des produits et des innovations thérapeutiques. Ainsi, lors de l’édition 2023, Sanofi a lancé, en France, SoloSmart®, son premier capteur de données connecté qui enregistre les injections d’insuline en temps réel et les transmet sur une plateforme de suivi telle que Glooko XT®*.

Une collecte automatisée des doses d’insuline injectées

Un enregistrement en temps réel

Adaptable à tous les stylos à insuline pré-remplis Sanofi (SoloStar® ou DoubleStar®), le capteur de données connecté SoloSmart®, développé par Biocorp, permet un enregistrement en temps réel des injections d’insuline. Il enregistre la dose, la date ainsi que l’heure de chaque injection.

Un transfert des données automatisé

Les données d’insuline enregistrées dans SoloSmart® sont ensuite transmises en Bluetooth à une application de suivi, telle que Glooko XT®. Le patient peut ainsi suivre sur une seule et même application les données relatives à son diabète. En effet, les données d’insuline du SoloSmart® sont mises en corrélation avec les autres données éventuellement enregistrées sur son application Glooko XT® : glycémie, photos de plats, activité physique, poids… L’ensemble des informations peut être partagé avec l’équipe médicale du patient, s’il le souhaite. Ainsi dans le cadre d’un suivi à distance, les professionnels de santé ont un accès aux données essentielles du patient.

Des bénéfices pour les patients et pour les professionnels de santé

Une diminution de la charge mentale pour les patients

Le dispositif est destiné aux patients diabétiques de 14 à 80 ans. Il leur permet de maintenir, sans effort, un registre exact et précis de leurs injections d’insuline et de le partager à leur équipe médicale via une plateforme de suivi, qui peut également collecter leurs données de glycémie ou autres.

L’enregistrement automatique, consultable facilement sur leur smartphone, leur permet également d’identifier d’éventuels oublis d’injection.

En outre, ces informations disponibles à tout moment aident le patient dans ses prises de décision quotidiennes pour équilibrer son diabète, facilitant ainsi son autosurveillance et améliorant son autonomie.

Et dans le cadre d’un suivi à distance, la connexion du patient avec son équipe soignante permet de rompre l’isolement dont tant de patients déclarent souffrir.

Cette aide au quotidien vient soulager le patient, diminuer sa charge mentale et donc améliorer sa qualité de vie.

Des données fiables et précises pour les professionnels de santé

Les professionnels de santé disposent d’un outil fiable et précis afin de suivre au plus près l’insulinothérapie de leurs patients parallèlement aux données de glycémie notamment. En effet, les représentations des données remontées dans la plateforme Glooko XT® permettent aux professionnels d’analyser avec précision la situation de leurs patients et pourront ainsi, si cela est nécessaire, faire des adaptations de leur traitement.

Une évolution permise par un écosystème connecté au service des patients

Le capteur SoloSmart® est né de la collaboration de Sanofi avec Biocorp, société française spécialisée dans le développement et la fabrication de dispositifs médicaux et de solutions connectées dans le domaine de la santé. Par ailleurs, la transmission des données est permise par les partenariats noués entre Sanofi et des solutions de télésurveillance, telle que Glooko XT®. Ainsi, il s’agit d’un véritable écosystème connecté, reposant sur les technologies innovantes et interopérables de ses partenaires et au bénéfice des patients.

Laurent Nicolas, directeur général de Glooko France : « Ce partenariat est une combinaison d’expertises pour atteindre cette digitalisation du diabète, aux bénéfices évidents des patients et des professionnels de santé. L’expertise d’un concepteur d’équipement médical, l’expertise d’un fabricant de traitement par l’insuline et enfin l’expertise de notre solution de suivi du diabète. Cette combinaison est une avancée majeure dans la prise en charge, puisqu’elle permet d’optimiser la personnalisation du traitement, pour non seulement stabiliser les patients, améliorer la prise en charge et la relation des patients – professionnels de santé et réduire les complications, ainsi que la charge mentale des patients ».

SoloSmart® sera bientôt disponible en pharmacie

*L’intégration du capteur SoloSmart® est en cours d’intégration dans la solution Glooko XT®, anciennement Diabnext et sera bientôt disponible pour les utilisateurs et utilisatrices du dispositif.

Solosmart® : dispositif médical de classe I (marqué CE). Solosmart® est un dispositif électronique de collecte et de transfert sans fil des données des doses administrées par un stylo injecteur à destination de tous les patients insulino-dépendants utilisant un traitement par stylos à insuline jetables compatibles Solostar® et Doublestar® de Sanofi, âgés de 14 à 80 ans. Lire attentivement la notice. Dispositif médical non remboursé par la sécurité sociale. Fabricant : Biocorp Production – 453 541 054 RCS – ZI de Lavaur, La Béchade, 63500 Issoire, France.

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Au-delà des moments d’échange et de partage, le congrès annuel de la Société francophone du diabète (SFD) permet aux professionnels de santé de se mettre à jour sur les actualités en matière de prise en charge des patients diabétiques. Quelles sont les dernières études et recommandations ? Quelles sont les innovations ? Quelles sont les perspectives ? Le Pr. Éric Renard, endocrinologue au CHU de Montpellier, à l’Université de Montpellier et vice-président de la SFD, fait le point avec nous sur les sujets phares de l’édition 2023.

Quelles sont les thématiques phares qui ont été abordées cette année ?

Comme chaque année, beaucoup de sujets ont été traités. Je retiendrai notamment la prévention du diabète de type 1 (DT1), les actualités autour de la boucle fermée, les différentes facettes du diabète de type 2 (DT2), les liens entre diabète et tabac ou encore le développement de la profession d’infirmiers en pratique avancée (IPA).

Qu’a-t-on appris sur la prévention du diabète de type 1 ?

Une conférence très intéressante de Roberto Mallone a permis d’expliquer les différentes phases de développement du DT1 avec notamment les prédispositions et la présence d’anticorps spécifiques avant les premières anomalies glycémiques. En ce qui concerne la prévention, il a présenté ce qui était actuellement possible ou en développement. En effet, quand ces anticorps sont présents, la question d’immuno-intervention se pose avec, en particulier, le premier anticorps monoclonal, le téplizumab (anti-CD3), dont les résultats d’étude montrent qu’il permet de différer l’apparition du DT1. Il s’agit de données précoces, mais qui ont permis sa validation par la FDA (Food drug administration) aux États-Unis. C’est donc une incitation à rechercher ces anticorps chez les apparentés DT1 (dans une fratrie dont un des membres est DT1 par exemple), afin d’essayer d’identifier le risque de développer la maladie, la perspective étant une immuno-intervention. Celle-ci n’est pas validée, pour le moment, en France, mais cela laisse un espoir de pouvoir intervenir avant que la maladie n’apparaisse et de pouvoir la différer. Pour l’instant, les études ont évalué une seule série de perfusions de cet anticorps monoclonal avec des résultats qui paraissent intéressants. La question est de savoir s’il faut réitérer ces perfusions pour retarder encore plus, voire définitivement, le développement de la maladie. C’est en cours d’évaluation. C’était un sujet très original, qui ouvre une perspective sur des interventions médicales que nous ne faisions pas jusque-là.

Quelles sont les actualités autour des boucles fermées ?

Comme depuis quelques années, la boucle fermée présente un fort intérêt lors du congrès de la SFD. Cette insulinothérapie “automatisée” se développe de manière importante en France, puisqu’il y aurait 10 à 15 000 personnes équipées actuellement, avec de plus en plus d’expériences des diabétologues à ce sujet.

Les critères de mise sous boucle fermée ont été beaucoup discutés lors de ce congrès, car ils étaient initialement assez stricts avec notamment la nécessité de maîtriser l’insulinothérapie fonctionnelle. On s’est aperçu que chez certains patients, motivés, qui ne remplissaient pas parfaitement les critères, la mise sous boucle fermée permettait tout de même d’améliorer significativement le contrôle glycémique, notamment chez les adolescents. Cela augure une possibilité d’ouvrir plus largement cette technologie à des personnes motivées prêtes à suivre le cursus éducatif même s’ils ne sont pas parfaitement maîtres du comptage des glucides et des ratios insuline/glucides.

Il y a eu également des expériences rapportées de grossesses qui ont été menées sous boucle fermée avec des résultats positifs.

Pour rappel, actuellement trois dispositifs sont disponibles en France : MiniMedTM 780G, Tandem Control-IQTM et DBLG1 de Diabeloop, même si pour ce dernier l’entreprise travaille à l’amélioration de la pompe. Le dispositif CamAPS FX, attendu,  a obtenu sa validation par la HAS juste avant le congrès. Par ailleurs, les études sur l’Omnipod® 5 débutent en France, sur lesquelles la HAS s’appuiera pour donner son avis. Ce dispositif est également très attendu car il s’agira de la première boucle fermée avec un patch pompe.

Peut-on aujourd’hui distinguer les différentes formes de diabète de type 2 ?

Plusieurs communications ont traité des différentes facettes du DT2. Je pense notamment aux essais de “déchiffrement” des endotypes du DT2, puisqu’on sait qu’il s’agit d’une maladie très hétérogène, avec des patients rapidement insulinodépendants, d’autres plus tardivement insulinodépendants, mais plus insulinorésistants. Il y a eu des propositions de classification notamment par les Scandinaves il y a quelques années. Ce n’est pas encore tout à fait bien établi, mais cela permettrait de distinguer les différentes formes de DT2 et d’orienter les patients vers telles ou telles thérapeutiques en fonction de leurs caractéristiques (défaut d’insulinosécrétion, insulinorésistance…). C’est un travail en cours, qui souligne l’hétérogénéité du DT2, et pourrait permettre à terme une meilleure prise en charge.

Quels sont les liens entre tabac et diabète ?

Ce thème avait été assez peu abordé jusque-là. Le Pr. Vincent Durlach, président de la Société francophone de tabacologie, a abordé cette année les risques du tabagisme pour induire un DT2. En effet, le fait de fumer entraîne une certaine insulinorésistance, donc, chez les sujets à risque, cela peut promouvoir l’apparition du diabète. Il a également fait le point sur toutes les conséquences néfastes du tabac en particulier sur le plan vasculaire avec l’augmentation du risque des complications macrovasculaires. Un fort accent a été mis sur la nécessité d’essayer de faire arrêter de fumer les patients à risque de devenir diabétique ou déjà porteurs d’un diabète, car il y a tout de même plus d’un quart des patients avec un diabète qui sont fumeurs.  

Qu’apportent les infirmiers en pratique avancée en diabétologie ?

Cette nouvelle profession était en quelque sorte un chaînon manquant qu’il y avait dans la prise en charge des patients porteurs de diabète, entre les diabétologues, les infirmiers d’éducation et les diététiciens. Il a été largement souligné l’intérêt de cette profession qui est un peu intermédiaire entre médecins et infirmiers avec des responsabilités propres de suivi, de prescription, toujours en lien avec un diabétologue. Les IPA sont très importants pour faciliter la prise en charge, et surtout le suivi des patients avec un diabète, notamment ceux qui ont besoin de plus d’attentions. Les IPA peuvent également être impliqués dans la télésurveillance, ce qui participe au renforcement du suivi. Ils ont la possibilité de modifier les prescriptions dans le cadre prédéfini avec le diabétologue et ont un devoir d’alerte quand ils s’aperçoivent que le programme thérapeutique n’est pas efficace. Ils ont aussi un rôle dans le dépistage des complications et peuvent prescrire certains examens tels que des fonds d’œil, des bilans cardiaques ou encore des examens biologiques pour détecter une éventuelle atteinte rénale par exemple. Il s’agit d’une vraie collaboration avec le diabétologue avec lequel l’IPA travaille.

Quel bilan tirez-vous de cette édition ?

C’était une très belle édition, avec un taux de participation très important (4 500 participants, dont 300 à distance), avec très peu d’absentéisme (moins qu’à Nice en 2022), malgré le contexte social et les difficultés dans les transports, ce qui prouve la motivation des diabétologues et des paramédicaux à venir à ce congrès.

Et l’année prochaine ?

La prochaine édition aura lieu en mars 2024, à Toulouse. Il y aura bien sûr une certaine continuité par rapport aux thématiques de cette année avec également de nouveaux sujets en fonction de l’actualité. Nous commençons d’ores et déjà à y travailler !

Pour en savoir plus : les replays sont disponibles sur www.congres-sfd.com.

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Cette année, le congrès européen EASD s’est tenu à Stockholm du 19 au 23 septembre. Ce fut l’occasion de présenter les nouvelles avancées, notamment thérapeutiques, en diabétologie, avec toujours l’ambition d’optimiser la prise en charge des patients diabétiques et d’améliorer leur qualité de vie. Pour Saïd Bekka, endocrinologue à l’Institut de diabétologie et nutrition du Centre (Mainvilliers), trois éléments déterminants sont à retenir de cette édition.

QUEL BILAN TIREZ-VOUS DE CETTE ÉDITION ?

Cette édition était un très bon cru. Tous les domaines de la diabétologie moderne ont été abordés et je crois que nous vivons véritablement une époque formidable : nous n’avons jamais eu autant de bouleversements en si peu de temps en diabétologie. Au final, je retiendrais trois volets essentiels de la prise en charge des patients diabétiques, qui augurent des évolutions dans la pratique : la personnalisation des traitements, la consécration des inhibiteurs de SGLT2 et les boucles fermées.

ALLONS-NOUS VERS UN CHANGEMENT DE PARADIGME AVEC LES BOUCLES SEMI-FERMÉES ?

Effectivement, tous ces algorithmes, avec ces matériels extrêmement puissants, sont capables maintenant de réguler le patient dans des conditions les plus optimales possible, avec des baisses substantielles d’hémoglobine glyquée et avec des temps passés dans la cible que nous n’avions jamais vus. Donc, l’avènement de nouveaux capteurs, l’avènement de nouveaux algorithmes et surtout les études qui montrent que non seulement ces systèmes améliorent l’équilibre glycémique, mais surtout améliorent la qualité de vie des patients, augurent un tournant majeur dans la diabétologie. L’engouement suscité par les premiers patients appareillés en France n’est rien à côté de ce que l’on peut voir dans les autres pays comme présenté dans les congrès : il s’agit réellement d’un satisfecit total. Il y a une grosse impatience en France pour que ces algorithmes puissent être largement plus accessibles. C’est une révolution qui s’annonce, un changement de paradigme avec, in fine, la nécessité de changer nos pratiques. 

Nous l’avions déjà compris avec les nouvelles classes thérapeutiques que nous utilisons de plus en plus, et c’est confirmé dans le diabète de type 1 avec les boucles fermées, les capteurs, les stylos connectés qui sont autant de matériels qui nécessitent une connexion et des plateformes qui vont être capables de nous donner plus de visibilité sur ce qu’est le présent des patients, mais aussi leur futur. En clair, le diabétologue moderne devra, s’il veut pouvoir suivre au mieux les évolutions et surtout offrir à ses patients un maximum d’être au mieux, à la fois sur le plan métabolique, que sur le plan de sa qualité de vie, se connecter de plus en plus avec des plateformes sur lesquelles les patients vont pouvoir télécharger leurs données, pour être visualisées par le praticien. 

Cela change évidemment le cours habituel des consultations, avec l’arrivée du digital, qui devient essentiel tant dans le diabète de type 1 avec les boucles fermées que dans le diabète de type 2 puisque l’apparition des stylos connectés nous offre une nouvelle approche dans la connaissance. Maintenant, nous allons disposer des profils glycémiques des patients, ce que nous avions déjà, mais en plus, en regard, des doses d’insuline qu’ils s’injectent ou pas. Grâce à ces systèmes, nous allons pouvoir, avec le patient, essayer de décortiquer au mieux ses fluctuations glycémiques, mieux les comprendre et mieux les prévenir. Ce qui signifie que ce monde digital n’est surtout pas à redouter, mais à accompagner pour qu’on puisse être au plus près du besoin des patients. Comme l’a si bien dit Nelson Mandela, « Tout ce qui est fait pour nous sans nous est fait contre nous ». L’objectif est donc non pas de perdre en humanité, ce qui fait les belles valeurs de la diabétologie, mais il s’agit de gagner en pertinence et, ce qui doit rester en filigrane, c’est la qualité de la relation que nous avons avec le patient qui sera fondée sur l’expertise, la compétence, l’analyse fine et l’échange. Nous vivons de vrais bouleversements qui vont bien sûr impacter largement la vie de nos patients, mais aussi la profession.

QU’ENTENDEZ-VOUS PAR PERSONNALISATION DES TRAITEMENTS ?

Cette idée de personnalisation commence à prendre une place réellement importante, comme nous avons pu le voir dans la présentation relative à la mise à jour des recommandations EASD/ADA de prise en charge du diabète de type 2. Le patient est placé au centre de la décision : le traitement est proposé en fonction de ses besoins, de ses capacités, de son phénotype… Nous sommes donc au plus près de sa vérité. La décision thérapeutique n’est plus le fruit de la simple déclinaison de ses problèmes cardiovasculaires et de son hémoglobine glyquée, mais elle prend aujourd’hui en compte ce que le patient est en capacité de pouvoir subir, comprendre et faire. Plus nous personnalisons le traitement, plus nous allons être efficients. Le tournant annoncé depuis des années dans notre spécialité avec la personnalisation de la prise à charge commence clairement à se concrétiser. 

QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DES BONS RÉSULTATS DES INHIBITEURS DE SGLT2 ?

Ces médicaments, au-delà de faire baisser le diabète et d’améliorer le poids, se révèlent extrêmement puissants sur l’insuffisance cardiaque et sur l’insuffisance rénale. Ces résultats étaient déjà connus, mais ont été confirmés par les études présentées. La disponibilité de cette classe thérapeutique très efficace devrait venir balayer tout l’organigramme décisionnel jusqu’alors plutôt centré sur les DPP4 et les sulfamides. Cette classe va être de plus en plus à l’ordre du jour, en bithérapie, sachant que l’autre classe thérapeutique, les analogues du GLP1, est un peu plus ancienne, mais a toujours le vent en poupe, et a encore montré son efficacité. Ces deux classes ont été à l’honneur lors de ce congrès et on sent de plus en plus que la bithérapie naturelle s’impose avec ces molécules.

LE MOT DE LA FIN ?

Le congrès était pour tout cela captivant. Nous avons eu également des mises au point sur le diabète gestationnel, sur les neuropathies, que nous commençons à mieux comprendre ou encore sur les thérapeutiques à venir. Je pense notamment, dans le cadre de l’obésité, à un nouveau venu, le tirzépatide, qui semble être révolutionnaire et qui peut-être va remiser la chirurgie bariatrique au rang des antiquités. Tous ces éléments sont passionnants, car ils ouvrent un nouveau chapitre en matière de connaissances et d’approches dans le diabète de type 1 et dans le diabète de type 2. Nous sentons les prémices d’une ère nouvelle et nous sentons surtout, qu’en diabétologie, rien ne sera plus comme avant !

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